ADD-VIN

ADD-VIN

04 juillet 2023

2005-2008

Quelles interventions publiques et privées pour réduire l'utilisation de traitements phytosanitaires dans le secteur du vin ?

Le contexte

Aujourd'hui la filière viticole française se trouve confrontée à de nombreux enjeux, dont celui de renforcer sa compétitivité face à une forte concurrence internationale. Tous les acteurs de la filière "Du vignoble au verre" doivent produire un vin sain, de qualité, identifié, issu de pratiques respectueuses de l'environnement de l'implantation du vignoble à la mise en marché du vin.
La viticulture est la seconde utilisatrice de produits phytosanitaires en France, après la céréaliculture soit 15.6% du marché français, alors que les vignobles ne constituent que 3.2% de la surface agricole utile. De nombreuses démarches ont été engagées pour améliorer les performances environnementales du secteur viticole, tant pour réduire les effets nocifs sur l'environnement que pour des raisons commerciales ayant trait à l'image du produit aux yeux des consommateurs. Certaines relèvent des pouvoirs publics qui interviennent à travers le renforcement de la réglementation. D'autres sont mises en place à l'initiative d'opérateurs privés qui visent, par l'application de cahiers des charges plus exigeants, à valoriser une signature ou une marque. Il s'agit, selon les cas, de viticulteurs, de coopératives, de négociants ou de distributeurs agissant dans le cadre de stratégies de différenciation visant des cibles particulières de consommateurs.
Les objectifs
Des scientifiques de plusieurs disciplines (agronomie, épidémiologie, oenologie, modélisation, gestion, économie) ont fait l'hypothèse qu'il existe probablement des marges de manœuvre au niveau cultural pour améliorer, sur des bases compatibles avec les contraintes économiques, les performances environnementales des exploitations viticoles.
Pour identifier ces marges de manœuvre, il faut au préalable :
-Comprendre et analyser les arbitrages entre les quantités produites, les qualités obtenues (raisin et vin) et la vulnérabilité de l'exploitation,
- Raisonner en dynamique, en inscrivant l'amélioration des performances environnementales dans un schéma de remontée progressive du niveau d'exigence compatible avec les intérêts économiques des diverses parties prenantes,
-Cerner la part d'intervention relevant des pouvoirs publics et de celle dépendant des stratégies des opérateurs privés. Dans cette perspective, définition de niveaux d'objectifs à atteindre à moyen et long termes aux niveaux individuel (exploitation) et collectif (AOC), significatifs du point de vue des effets sur le milieu (taux de diminution des produits phytosanitaires),
- Décrire des modalités d'évolution (itinéraires pluriannuels),
- Accompagner ces adaptations en prenant en compte les contraintes économiques de production et de marché ; les moyens d'action, réglementaires et/ou incitatifs, privés et/ou publics.
Partenaires du projet : l' INRA, le Cemagref, l'École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux (Enitab).
Implications des membres de l’unité : Eric Giraud-Héraud, Pascale Bazoche, Leroy Pascal et Louis-Georges Soler.

Contact: changeMe@inrae.fr

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Date de création : 03 juillet 2023